Vous êtes de plus en plus nombreux à tomber dans l'univers des plantes et au départ ce n'est pas toujours facile de si retrouver tout seul…
Pour ceux qui seraient tentés de me glisser un « Oui mais moi j'ai pas la main verte ! » je vous arrête tout de suite : les histoires de main verte, je n'y crois pas du tout !

Je suis persuadée que n'importe qui peut avoir son coin de verdure à la maison, même toi qui désespères après avoir tué tant de cactus et de ficus !
C'est avant tout une question de connaissances, d'attrait et de feeling…
C'est pourquoi dans ce post, nous allons reprendre les bases : la luminosité, le choix du sol et l'arrosage.

Avant de voir une véritable petite jungle proliférer chez vous il y a quelques éléments de base à comprendre afin que tout se déroule bien et que vos protégées s'épanouissent tranquillement dans votre intérieur.
Alors aujourd'hui on va essayer de tout reprendre à zéro afin de bien comprendre les besoins de base de ses plantes d'intérieur.

Petit rappel !
Bien sûr, je ne devrais pas avoir besoin de vous le dire, si vous êtes ici c'est que vous en avez déjà bien conscience mais bon on ne sait jamais…
Une plante n'est pas un simple objet de déco à la mode qu'on pause dans un coin, elle a des besoins et une fois adopté, c'est à vous de faire en sorte qu'elle se porte bien !

Un peu de biologie

Alors pour commencer on va faire un petit retour en arrière, direction nos cours de SVT !
La photosynthèse, vous vous souvenez ? Et bien c'est la base de tout !
La photosynthèse est le procédé par lequel les feuilles d'une plante captent la lumière du soleil, absorbent l’eau et les nutriments du sol par leurs racines et le dioxyde de carbone (CO₂) de l’air. Elles se servent de l’énergie du Soleil pour changer l’eau et le dioxyde de carbone en glucose, tout en rejetant de l’oxygène (O₂).
Le glucose quitte ensuite la feuille et est transporté dans tout le végétal afin de le nourrir.

C'est donc pour cela que votre plante a besoin d'une bonne lumière, d'un arrosage régulier et d'un bon terreau! Votre mission à la maison sera donc de faire en sorte que tous les éléments soient réunis pour que la photosynthèse se déroule bien !

Maintenant que l'on se rappelle du fonctionnement de la photosynthèse la deuxième chose à savoir est que selon son environnement d'origine, chaque espèce aura des besoins différents en matière d'eau, de lumière et de composition du sol.
Il faut donc impérativement se renseigner sur ses besoins spécifiques afin de pouvoir lui apporter toutes les bonnes conditions de soins.

La lumière

On l'a vu dans le déroulement du processus de photosynthèse, la lumière est l'un des facteurs les plus importants ! Si l'éclairement est trop faible, la photosynthèse ne se produira pas et sans photosynthèse pas de formation de glucose, pas de croissance pour la plante qui finira donc par mourir.

Première chose, lui trouver un emplacement lumineux adapté !

Et l'idéal avant de courir à la jardinerie, c'est d'apprendre à connaitre l'orientation de son logement pour pouvoir choisir les plantes adaptées à son intérieur !
Chaque plante a des exigences différentes et chaque exposition a son ensoleillement propre :

  • Le nord réputé pour son manque de luminosité, est pourtant une exposition qui convient à de nombreuses plantes ! Bien que l'ensoleillement est faible, la luminosité y est douce et constante sans soleil direct.

  • Au sud, l'exposition est la plus ensoleillée, avec une lumière plus forte, donc attention aux brûlures et aux coups de soif pour les plantes les plus proches des fenêtres !

  • L'est, est probablement l'une des meilleures orientations pour beaucoup de plantes d'intérieur ! Le soleil étant plutôt doux le matin, la chaleur y est rarement élevée et a tendance à se rafraichir en fin de journée.

  • L'ouest, est aussi une exposition très lumineuse avec un soleil direct qui n'arrive qu'en fin de journée ce qui laisse, là aussi, beaucoup de possibilités.

La quantité et l'intensité de lumière reçue entre aussi en compte, plus on s'éloigne des fenêtres, plus la luminosité diminue, les plantes adaptées ne sont pas les mêmes à 50 cm ou 1 m de la de la fenêtre.
L'intensité et la quantité de lumière ne seront pas non plus les mêmes au cours des saisons.

Par exemple pour :

  • Une plante ayant besoin d'une situation lumineuse sera placée derrière une fenêtre a l'est ou à l'ouest ou derrière une fenêtre protégée d'un voilage au sud.
  • Une plante ayant besoin d'une situation mi-ombre se plaira très bien derrière une fenêtre au nord ou quelques mètres de la pleine lumière.
  • Une plante ayant besoin ou supportant l'ombre pourra être installée de 1 à 2 m de la source lumineuse au Nord, de 2 à 3 m de la source à l’Est ou à l’Ouest ou de 3 à 4 m de la source au sud.

Quels sont les signes quand La lumière n'est adaptée ?

Si le feuillage brunit, le vert pâlit, ce sont les signes que la lumière est trop vive. Au contraire, si les feuilles sont petites, les tiges trop longues et la plante ne fleurit pas, la lumière est insuffisante.

Le sol

Le choix du sol est aussi très important pour le bien-être de la plante !

Le rôle du terreau est de fixer la plante dans le sol et de fournir aux plantes des nutriments. Il doit aussi respirer, pour permettre ainsi à l'oxygène et autres gaz de circuler autour des racines.

La composition du substrat sera différente suivant les espèces, il est donc impératif de choisir un terreau adapté. Les cactées auront besoin par exemple d'un terreau avec un riche pourcentage de sable bien drainant afin que l'eau ne stagne pas autour des racines. Pour les plantes ayant besoin d'un pH acide comme la fougère, on utilisera un terreau « terre de bruyère ». Pour la plupart des autres espèces un bon terreau pour plantes d'intérieur conviendra.

Les éléments qui vont différencier les différents terreaux vont être :

  • la capacité à retenir l'eau,
  • la capacité à faire circuler l'air,
  • l'apport de nutriments,
  • le niveau de pH du mélange.

Promis, on reviendra sur la composition du terreau, le choix des pots et les techniques de rempotage dans un autre post !

Le contenant que vous choisirez pour votre plante devra être impérativement percé afin que l'eau s'écoule par le dessous, une couche de bille d'argile ou de gravillons est aussi nécessaire dans le fond du pot pour assurer un bon drainage.

L'arrosage

Maintenant passons à l'épineux problème des fréquences d'arrosage !

Très souvent, l'erreur du jardinier débutant en voulant prendre un peu trop soin de ses plantes est l'excès d'arrosage.

Il ne faut jamais oublier qu'une plante a besoin d'air autant que d'eau, un sol saturé d'humidité ne laisse plus passer l'oxygène, provoquant ainsi la pourriture des racines.
Un oubli d'arrosage présente des inconvénients tout aussi graves, un sol trop sec nuit aux racines qui ne peuvent plus retenir l'eau.

Quels sont les signes ?

Un excès d’eau se traduit souvent par un ramollissement des tiges et la formation de taches marron sur les feuilles. Une soudaine chute de feuilles encore vertes peut aussi être le signe d'un arrosage trop important. Une plante en manque d'eau perd de la rigidité, elle s’affaisse et ses feuilles dans certains cas peuvent s’enrouler sur elles-mêmes.

En matière d'arrosage, il n'y a vraiment pas de science exacte, tellement de facteurs entrent en jeu : l'espèce, le type et la taille du pot, la température, l'humidité, la composition du sol… Vous donnez une idée précise de la fréquence d'arrosage est juste impossible !
Après une petite période d'observation, vous trouvez rapidement leur rythme d'arrosage.

La premiere chose à prendre en compte, c'est que chaque plante a des capacités différentes en matière de stockage et de libération de l'eau.
On n'arrosera donc pas à la même fréquence un Cyperus qui a besoin de garder un sol constamment humide et un Cactus qui demandera un arrosage parcimonieux.

Donc comme pour la lumière et le substrat on se renseigne sur ses exigences.
La fréquence d'arrosage varie aussi selon la période de l'année, en été, la chaleur étant plus élevée l'évaporation d'eau se fera plus rapidement elle demandra donc un arrosage plus copieux qu'en hiver où on espacera progressivement les arrosages.

Comment savoir si votre plante a besoin d'un arrosage ?

Enfoncez votre doigt à un centimètre : si la terre est sèche, c'est le moment d'arroser !
Et règle très importante (sauf exception pour les plantes ayant besoin d'un sol constamment humide) toujours laisser le temps à la terre de sécher entre deux arrosages.

Faites attention aussi à ne jamais laisser d'eau stagnante dans la soucoupe car peu de plantes supportent de séjourner continuellement dans l'eau.

Il existe plusieurs types d'arrosage, notamment :

  • La méthode classique qui consiste à arroser uniformément le dessus du terreau et d'attendre que l'eau se draine par le fond du pot et
  • le bassinage qui consiste à immerger aux trois quarts la base du pot dans l’eau.

Pour le bassinage, l’eau va s’infiltrer par les trous d’évacuation du pot et grâce au phénomène de capillarité, l’eau va remonter jusqu’à la surface de la motte, à l'image d'une éponge qui s’imbibe d’eau.

Plus la terre est sèche, plus la diffusion de l'eau par capillarité est lente. Le temps varie donc en fonction de la sècheresse de la terre.

C'est une méthode parfaite pour réhydrater les mottes sèches. Elle convient très bien aux plantes qui n’aiment pas avoir le feuillage ou les fleurs mouillés ou à celles qui pourrissent parce que le cœur de la plante a baigné dans l’eau.

Attention, on privilégie toujours une eau à température ambiante afin de ne pas créer de choc thermique !

La brumisation

La brumisation joue un rôle très important !

Beaucoup de nos plantes d'intérieur sont d'origine tropicale et malheureusement pour elles l'atmosphère de nos intérieurs est souvent trop sèche. Il est donc important de brumiser régulièrement vos plantes afin de rétablir un taux d'hygromètrie adapté.

on brumise aussi bien en été qu'en hiver !

Pourquoi en hiver ? En hiver l'ennemi numéro un est le chauffage ! Lorsqu'il fonctionne, l'atmosphère devient beaucoup trop sèche pour ces pauvres petites !
À ce moment-là le bord des feuilles peut commencer à se dessécher pour finir par jaunir et tomber. Pour éviter cela il faut donc brumiser vos plantes plusieurs fois par semaine.

Pourquoi en été ? En été, avec les températures élevées, les plantes perdent davantage d'eau par leurs feuilles. Donc, par temps chaud et sec, on brumise également ses plantes !

Attention tout de même !

La plupart des plantes apprécient la brumisation, à l'exception de celles au feuillage duveteux, les bégonias et les cyclamens non plus n'aiment pas beaucoup avoir les feuilles humides.

Voilà, je crois que pour le moment nous avons fait le tour !

Si vous êtes arrivés jusque-là, j'espère que vous n'avez pas trouvé ce post trop long, mais vu vos nombreuses questions à ce sujet il me paraissait essentiel de condenser en un seul post le fonctionnement et les besoins basiques de vos plantes !

Nous reviendrons avec plus de précisions, sur certains sujets comme la composition des terreaux, l'usage des engrais et le rempotage, dans des prochains posts…

Avec ces informations vous devriez pouvoir commencer à aménager votre petit jardin d'intérieur !